Les changements climatiques font partie des enjeux majeurs de notre temps. Pour limiter leurs impacts, et les endiguer dans une certaine mesure, il a été pensé et institué l’économie circulaire. Elle permet le recyclage et une utilisation beaucoup plus responsable des matières premières disponibles. Le BTP est traditionnellement un secteur produisant une grande quantité de déchets inertes et non-inertes. Il fait donc partie des secteurs devant prioritairement se tourner vers l’économie circulaire. Comment se déroule l’adoption de l’économie circulaire dans le BTP ?
L’économie circulaire dans le BTP
Dans certains pays comme la France, le BTP produit près de 228 millions de tonnes de déchets par an (données relayées par la Fédération Française du Bâtiment).
S’inscrire dans une démarche de protection de l’environnement
Il convient donc que les professionnels du secteur optent pour une utilisation plus responsable des ressources disponibles et s’inscrivent dans la dynamique de protection de l’environnement. En ce sens, ils doivent notamment revoir leurs pratiques et y intégrer l’économie circulaire.
Opter pour des bâtiments modulaires d’occasion
Si vous êtes un professionnel du BTP, le recours à des bâtiments modulaires d’occasion est l’une des solutions pouvant vous permettre de faire un pas vers l’adoption de l’économie circulaire. Dans cette optique, les modulaires préfabriqués d’occasion, que vous trouverez notamment en vous rendant sur cette page, vous permettent de faire avancer vos chantiers de construction tout en minimisant les ressources engagées. En les utilisant, vous réduisez la production de déchets. Les modulaires sont des bâtiments réalisés avec des matériaux recyclables de qualité, et qui sont flexibles et modulables dans le temps. Vous pourrez en trouver de 15 à plus de 200 m2, selon vos besoins, dans les plus grandes marques : Algeco, Cougnaud, Bodard, Solfab… pour en faire des bureaux, réfectoires, vestiaires, sanitaires, lieux de stockage, etc.
D’autre part, vous pouvez également opter pour des modulaires de réemploi. Ce type de bâtiments est reconditionné proche du neuf et sur-mesure à partir d’anciens préfabriqués de grandes marques ou d’Algeco d’occasion. Ils présentent l’avantage d’être disponibles plus rapidement que des modulaires neufs et surtout totalement en accord avec la politique de l’économie circulaire. En optant pour un module de réemploi, vous devenez vous même un maillon de la chaîne pour diminuer les déchets et donner une seconde vie à des structures qui étaient vouées à la destruction.
Penser au recyclage
En parallèle, vous pouvez aussi penser à la mise en place d’un système de recyclage pour les déchets inertes provenant du béton, des tuiles ou encore des briques.
La réglementation pour accompagner la démarche
La loi sur la transition énergétique du 18 août 2015 aborde notamment la lutte contre le gaspillage et la promotion de l’économie circulaire (de la production jusqu’au recyclage des déchets). Cet accompagnement législatif est assurément un précieux instrument pour favoriser l’ancrage de mécanismes comme l’économie circulaire. Il donne notamment des pistes pour orienter les prises de décision.
Par exemple, à ce jour, les déchets recyclés dans le BTP sont estimés à environ 50% de la quantité totale de déchets produits dans le secteur. Alors que l’on aurait pu s’en satisfaire, la loi contraint à voir bien plus loin. La législation sur la transition énergétique prévoit en effet la valorisation de 70% des déchets sous la forme de matières premières. Des efforts restent donc à fournir, d’autant plus que l’économie circulaire ne rentrera pas dans les mœurs comme une lettre passe à la poste ; elle est et sera assurément confrontée à divers obstacles.
Les obstacles à l’économie circulaire en BTP
L’un des principaux freins au développement de l’économie circulaire dans les BTP est le manque de traçabilité des déchets. La multiplicité et la diversité des chantiers ne permettent évidemment pas de suivre la qualité et la quantité des déchets produits, ou la gestion réelle qui en est faite. En outre, l’absence de planification dans la gestion des déchets constitue également un frein à la mise en place d’une réelle politique d’économie circulaire. Puisqu’il n’y a pas de prévisions avant le démarrage des travaux, les acteurs des chantiers se retrouvent rapidement avec beaucoup de déchets « sur les bras », dont il faut se débarrasser au plus vite et par tous les moyens. Dans la plupart des cas, les déchets ainsi mal gérés s’ajoutent aux nombreux éléments polluants, plutôt que d’intégrer un processus d’économie circulaire. Enfin, la faible compétitivité de la filière de valorisation des déchets face à celle de l’enfouissement des déchets est également problématique.
Au vu de cet état des lieux, il ressort clairement que l’économie circulaire dans le BTP doit encore faire face à de nombreux défis. Des actions fortes, et ce, dans les plus brefs délais, s’imposent. Entre autres, il faudra effectuer une caractérisation des matériaux et des bâtiments, pour identifier plus ou moins précisément le potentiel de production de déchets associé à chaque type de chantier. Par ailleurs, des chaînes de l’économie circulaire dans le BTP devront se développer, pour accompagner la valorisation/l’exploitation optimale des ressources destinées aux chantiers et des déchets qui en sont issus. Pour accompagner toute cette politique, une forte sensibilisation des entrepreneurs du BTP et d’autres acteurs du secteur sera opportune.
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